A l’intérieur du village de Pont d’Ael, dans le pays d’Aymavilles, se cache une merveille de l’architecture romaine : le pont-aqueduc qui traverse le torrent Grand-Eyvia. C’est une grandiose œuvre en maçonnerie et blocs de pierre taillée, mesurant 56 mètres de hauteur et plus de 50 de longueur.
Le pont présente deux niveaux différents : la partie supérieure, qui était imperméabilisée, permettait le passage de l’eau, tandis que celle inférieure était accessible aux hommes et aux animaux.
Le pont présente une particularité : c’est le résultat d’un financement privé. L’inscription sur le côté nord permet de le dater à l’an 3 av. J.-C. et de connaître la personne qui l’ a financé et son propriétaire : c’était Caius Avillius Caimus, originaire de Pavatium(Padoue), membre d’une importante famille d’entrepreneurs (les Avillii). Cet entrepreneur décida de construire le pont-aqueduc pour apporter l’eau dans la localité Pesse d’ Aymavilles, puisque l’eau était nécessaire pour l’extraction et la transformation du marbre bardiglio, utilisé pour la réalisation de nombreux bâtiments de Augusta Praetoria (Aoste).
Le site du pont d’Ael a été récemment l’objet de travaux de recherche, restauration et valorisation, pendant lesquels on a mené des fouilles archéologiques, la restauration du pont-aqueduc et la réalisation d’un parcours de visite.
De même que le monument, le territoire qui entoure le Pont d’Ael est très intéressant, parce que le climat sec offre une remarquable variété de flore et de faune, en particulier des espèces floristiques d’origine steppique et méditerranéenne, 11 espèces rares d’orchidées et 96 typologies de papillons qui animent le paysage. En outre, dans ce milieu on peut admirer l’aigle royal et le faucon pèlerin.
